Le chat : essayer de le comprendre

Dans la communication non verbale du chat il est possible de distinguer des zones corporelles qui ont le plus de chance de révéler son humeur du moment : les oreilles, les vibrisses (moustaches) la queue, ainsi que la posture.

On peut les considérer comme les mots d'une phrase, car isolés, les messages qu'ils transmettent ne sont pas concluants quant au sens, la nature de que l'animal veut nous dire.

Chez le chat l'élément le plus expressif du vocabulaire corporel pour lequel on peut accorder en priorité son attention sont ses oreilles, expressives et sensibles. Elles peuvent avoir cinq positions élémentaires. Les yeux sont également associés à ces positions.

1) le relâchement :

Le pavillon (l'intérieur) des oreilles est dirigé vers l'avant et légèrement vers l'extérieur. Les yeux ne sont pas totalement ouverts. L'animal est prêt à capter tout stimulus auditif intéressant, d'où qu'il vienne. Il est prêt aussi pour accueillir quelqu'un.

2) Une veille active :

Les oreilles sont dressées, le pavillon orienté droit devant dans la direction du regard, les yeux sont grands ouverts. Le chat concentre son attention sur un don donné d'un point précis.

3) L'agitation :

Les oreilles effectuent des petits mouvements secs. Le chat est agacé par quelque chose (une présence, un son...)

4) La défensive :

Les oreilles sont plaquées en arrière sur le crâne. Vues de l'avant elles sont pratiquement invisibles. Cette position est naturelle si le chat redoute une attaque.

5) L'agressivité :

Les oreilles effectuent une rotation arrière mais ne sont pas complètement plaquées sur le crâne. De l'avant la face postérieure est visible. C'est souvent une agressivité dominatrice, autrement dit l'animal veut imposer sa volonté et est prêt à l'attaque.

Toutefois si les oreilles sont abaissées latéralement de façon à les voir à peine de devant, il s'agit plutôt d'une agressivité fondée sur la peur.

Les chats ne maîtrisent pas consciemment les mouvements de leurs oreilles, ils exercent toutefois un certain contrôle. Alors que les yeux lui échappent totalement. En effet deux chats prêts à se battre peuvent afficher des postures identiques pourtant les yeux seront différents, le chat agresseur aura les pupilles rétrécies avec que le chat victime aura les pupilles largement dilatées et emploiera l'agressivité comme moyen de défense.

Les yeux du chat sont l'élément du langage corporel le plus difficile à interpréter.

Si l'on regarde un chat dans les yeux intensément pour essayer de comprendre son état émotionnel cela peut provoquer un changement d'humeur radical car la fixité du regard exprime une intention d'agressivité qui marque la domination.

La queue dans le langage corporel.

Les chats détendus la portent basse faisant décrire une courbe douce qui part du dos pour remonter.

Lorsqu'elle est dressée et recourbée au dessus du dos c'est que le chat est heureux.

Si elle est portée basse et que les poils sont hérissés l'animal est apeuré et soumis.

Alors que si elle est bouffante droite et raide le chat est agresseur sans aucune peur.

Lorsque le chat fait avec sa queue des mouvements secs et latéraux c'est qu'il est en conflit par inquiétude ou anxiété voire lorsqu'il est tiraillé par des désirs contradictoires par exemple lorsque le chat est dans le jardin, il veut se cacher d'un oiseau sans bouger, mais il veut avancer pour l'attraper, il va alors donner des coups secs avec sa queue se qui trahit ce conflit intérieur, ne pas bouger et avancer.

Lorsque le chat donne des mouvements violents de fouettement latéral de la queue, c'est qu'il est en conflit et enclin à l'agressivité

La queue entre les pattes est comme pour le chien, une attitude de soumission.

Postures générales :

Le chat à la tête et la partie antérieure près du sol c'est qu'il est d'humeur agressive, alors que la tête haute révèle la crainte.

L'attitude agressive classique, de deux mâles rivaux s'exprime par la fixité de leurs regards réciproques, leurs dos arqués et le rapprochement lent.

Lorsque le chat accueille son maître, il aura la queue dressée et il s'arc-boute contre lui en faisant le dos rond. La friction et les mouvements de la tête autour des jambes sont une manière de marquer son odeur.

Le pétrissage exercé avec les pattes de devant exprime la satisfaction comparable à celle du chaton pendant l'allaitement.

Le léchage des babines au contraire exprime comme le fouettement de l'air avec la queue, l'anxiété ou le conflit intérieur.

Tout comme l'auto-toilettage est une activité intéressante d'observer car il peut intervenir après une situation déclenchant des émotions aiguës et qui peut être analysé comme un signe d'apaisement pour lui, ou après de longues caresses de notre part, l'auto-toilettage aura pour effet de se re-marquer de son odeur et d'en masquer d'autres que sa fourrure porte.

PS : Je remercie Daniel de m'avoir autorisé à publier les photos du majestueux Mika un maine coon superbe (dans le haut de l'article).